Wednesday, June 2, 2010

IL ETAIT UNE FOIS DANS L'EST (1974)


André Brassard est surtout connu comme homme de théâtre ayant mis en scène la plupart des pièces de l’écrivain et dramaturge Michel Tremblay (Les Belles-Sœurs, La Duchesse de Langeais, Hosanna, Albertine en cinq temps, etc.). Ce qu’on oublie souvent, c’est que ces deux grands maîtres ont déjà uni leurs talents afin de réaliser ce film culte inoubliable qu’est IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L’EST (1974).

Synopsis : Quelque part dans l’Est de Montréal, Germaine (Manda Parent), pauvre femme qui n’a « jamais rien gagné de sa vie », remporte un million de timbres GOLD STAR et invite ses amies chez-elle pour fêter ça. Ailleurs, Hosanna (Jean Archambault) prépare avec fébrilité son grand retour sur la scène du bar de travesti le plus hot de la Maine, Pierrette (Michelle Rossignol) boit pour oublier le départ de Johnny, Maurice (Denis Drouin) multiplie les combines pour “faire la piasse”, Hélène (Denis Filiatrault) quitte sa job de waitress, Lise (Frédérique Collin) cherche par tous les moyens à se faire avorter et Sandra (André Montmorency) prépare une cruelle vengeance dont Hosanna sera la victime …

Le film étant un amalgame de plusieurs pièces de théâtre de Michel Tremblay ayant toutes déjà été mises en scène par Brassard (Les Belles-Sœurs, La Duchesse de Langeais, Hosanna), on ne sera pas surpris de constater que la force du film réside dans l’excellente direction d’acteurs qui, dans bien des cas, reprennent ici le rôle qu’ils avaient interprété moult fois au théâtre. Ce qui surprend, c’est le talent de Brassard comme réalisateur, car rappelons qu’il en était là à SON PREMIER FILM ! (Il n’avait avant cela réalisé que le court métrage Françoise Durocher waitress). Force est d’admirer l’audace dont il fit preuve en s’attaquant à un film aux intrigues et aux personnages si nombreux, ce qui complique passablement les choses au moment du montage final, mais Brassard relève le défi avec brio, brossant un tableau fascinant de personnages paumés, désespérés et pas toujours sympathiques, mais qu’il observe sans les juger. Les trois intrigues principales culminent en une apothéose explosive, le film se terminant sur une note tragique.


Hélène la waitress (Denise Filiatrault) rend son tablier à sa facon …



Caméo explosif de Rita Lafontaine qui vole le show le temps d’un plan-séquence pour balancer quelques vérités à sa soeur Carmen (Sophie Clement)



Séquence très (trop ?) théâtrale qui détonne un peu avec le reste du film et qui en révèle les origines.



Ose Hanna ! La Maine se déchaîne ...

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